IMAGE 1 – Le Dernier samouraï (2003), image officielle du film. La fin des guerriers japonais est associée, en bas à gauche, à une charge à cheval glorieuse, katana au clair.
Après avoir étudiée, dans Histoire et Images médiévales #58 la représentation des samouraïs dans le cinéma japonais et dans les manga, nous allons nous intéresser à celle développée par le cinéma occidental à travers l’étude d’un cas récent et emblématique.
La dernière révolte des samouraïs contre la modernisation et l’occidentalisation du Japon, monture au galop, cheveux au vent, chargeant katana au clair… s’il ne fallait retenir qu’une seule scène du Dernier samouraï, film américain à grand succès – près d’un demi milliard de dollars de recette – réalisé en 2003 par Edward Zwick, ce serait celle-là. Une image qui renvoie, plus qu’aux événements dépeints dans le film, à nos propres représentations, à notre fascination des samouraïs et, plus largement, du Moyen âge.
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En 1972, Umberto Eco se demandait si la société occidentale se dirigeait vers un nouveau Moyen âge1. Que la question ait été pertinente ou pas, elle montre que le médiévalisme, c’est-à-dire le rapport que nous entretenons à un Moyen âge largement fantasmé, semble occuper un espace de plus en plus important dans notre environnement. Jusqu’à prendre des formes inattendues. Certaines productions audiovisuelles peuvent ainsi laisser apparaître des caractéristiques médiévalistes sans qu’il n’y ait ni château ni chevalier à l’écran, comme, par exemple, ces quelques épisodes de la série américaine de politique-fiction The West Wing.
Le Moyen âge est bien présent dans l’imaginaire politique américain, comme le montre l’utilisation de la comédie musicale Camelot (créée à Broadway en 1960). Une semaine après l’assassinat du président Kennedy à Dallas (le 22 novembre 1963), son mandat a été comparé par sa veuve, dans une interview célèbre, au règne du roi Arthur et à « one shinning moment », expression tirée des paroles du refrain de la chanson qui donne son titre au spectacle. Il s’agissait d’idéaliser un moment qui a été vu, par la suite, comme un instant de grand optimisme politique. L’adaptation de la comédie musicale pour le grand écran en 1967 (avec Richard Harris dans le rôle du roi Arthur) renforcera cette image positive, voire utopique, alors que l’Amérique s’enfonce peu à peu dans le bourbier du Vietnam2.
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Depuis Le Septième sceau d’Ingmar Bergman (1957), la Peste noire fait partie des grands sujets traités par le cinéma médiévaliste, mais qui induit, selon les films, un message totalement différent. Ainsi, si la Peste du Navigateur (1988), dont nous avons parlé dans H&IM 54 était un moyen d’interroger notre société moderne, celle de l’excellent Black Death (2011) permet au contraire de plonger dans les craintes que concentre le Moyen âge dans l’imaginaire occidental contemporain.
L’intrigue du Navigateur et de Black Death tourne autour d’un même élément : un village semble être protégé de la pandémie et veut le rester. Mais dans le second film, cette apparente protection attire les foudres d’une hiérarchie ecclésiastique obscurantiste dont l’intervention provoque une réaction en chaîne sanglante.
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Parmi les cohortes d’acteurs ayant incarné les Hercules, Samson, Ursus et autres Maciste dans les péplums transalpins des années 50 et 60, difficile de ne pas évoquer le plus connu d’entre eux : Steeve Reeves. Ce culturiste fut l’un des premiers Américains à s’expatrier à la Cinecittà, un voyage qui n’avait rien d’infamant, bien au contraire. En quelques films en sandale et en jupette, Reeves devint l’acteur le mieux payé d’Europe à la fin des années 50. Sa carrière influença bien d’autres comédiens, notamment chez les culturistes. Il suffit pour s’en convaincre de citer un Autrichien célèbre qui, entre deux courses poursuites avec Sarah Connor, expliquait sur son site au moment de la mort de Reeves en 2000 : « J’ai grandi adolescent avec Steve Reeves. Il était le héros que j’acclamais au cinéma et le champion culturiste dont les photos ornaient ma chambre1« . Lire la suite sur le site du magazine Métaluna, partenaire du festival Bobines & Parchemins…
Ce sera au cinéma Jacques Prévert d’Aulnay-sous-Bois, vendredi 25 janvier, avec un petit détour chez Robin des Bois (et Bisclavret, d’après un lai de Marie de France) et avec un repas médiéval proposé par les regrattiers de l’Histoire.
Et le programme en pdf, c’est ici.
Pour la nouvelle année, nous vous offrons (enfin) le podcast de l’émission consacrée aux rapports entre cinéma et Histoire. Avec, comme invités :
Avec, pour clore le tout, une musique de circonstance, « Der Golem » repris par Fantômas dans leur album The director’s cut (2001).
L’émission (diffusée le 25 octobre 2012 sur Radio Libertaire) est ici : bonne écoute.
Et, en cadeau bonus, la formidable scène de l’Inquisition selon Mel Brooks.
Et oui, dimanche 28, c’était la dernière de « Bobines & Parchemins » Saison 1. L’heure de faire un bilan pour cette première expérience.
Bref, restez à l’écoute, scruterez l’horizon, gardez vos lames affutées, car Bobines & Parchemins reviendra, morbleu !
William Blanc
Le jeudi 25 octobre, à 16h30 sur 89.4FM, dans le cadre du festival Bobines & parchemins, une émission de radio mucho especial où l’on parlera de quatre films, oui, pas un de moins, et de la représentation de l’histoire au cinéma.
Et le tout sera accompagné de la musique des Fugu dal Bronx, avec un petit détour par « Final Cut » de Fantomas.
Avec le toujours formidable Exomène à la technique.
Rendez-vous sur radio Goliard[s]/radio libertaire.
Une soirée à la Cantada – cabaret du néant le vendredi 26 octobre à partir de 20 heures. Venez avec vos cottes de mailles pour un programme qui va vous esbaudir, comme on disait dans l’temps !
Plus à boire, à manger, de la joie !!!
Pour danser le smurf aussi ?
Euh… ouais. Enfin… bon, une vidéo vous expliquera ça mieux que de longs discours.